200

Entreprises interrogées

42%

des entreprises recrutent dans le numérique

36%

du recrutement se fait en direct dans le numérique

33%

Besoins de formation continue

Presque toutes les entreprises interviewées lors de nos recherches privilégient le recrutement direct dans un premier temps. Le fait que notre étude se base sur plus de 1'000 offres d’emploi publiées sur les portails professionnels en ligne souligne la difficulté à recruter des profils compétents.

Ces offres « publiques » représentent autant de canaux parallèles aux processus de recrutement mené en direct par les actrices et acteurs économiques du canton. Le recrutement en direct consiste donc à activer son réseau (par exemple via LinkedIn).

Concernant la formation continue, autre enjeu majeur en termes de besoins professionnels que l’étude a notamment pu sonder à travers des séries d’interviews d’entreprises, on notera que ces besoins sont importants. En raison de la rapidité croissante à laquelle évoluent les savoir-faire et métiers du numérique, il est fort probable qu’ils augmentent dans des proportions significatives durant ces prochaines années.

Ces besoins en formation continue représentent un coût certain pour les entreprises, tant en termes de mobilisation de ressources internes que de recours à des formatrices et formateurs et centres de formation externes, les deux manières de faire étant citées par la plupart des entreprises interrogées.

Chez certains actrices et acteurs économiques, notamment dans le milieu bancaire, il a été relevé que les besoins en matière de formation continue pouvaient concerner jusqu’à 70% des collaboratrices et collaborateurs d’une même entité, et cela avec une récurrence annuelle. Parmi les principaux enjeux identifiés durant nos interviews en matière de formation continue, on peut mentionner la cybersécurité ainsi que le BIM (Building Information Modeling)

Répartition des entreprises ayant répondu au sondage par domaine d’activité (NOGA )

Questionnaire (en %)

Répartition des entreprises par taille

Comme dans le reste de la Suisse, la région vaudoise se constitue, économiquement parlant, d’une grande majorité de PME. Et de petites PME en particulier, puisque les entités ayant un effectif inférieur à dix personnes représentent plus de 70% du tissu économique.

Une configuration qui implique de considérer la problématique du recrutement des talents du numérique depuis la perspective propre aux petites structures.

Questionnaire (en %)

Ressenti de la pénurie des entreprises par taille

Les grands groupes ressentent plus fortement la pénurie de talents dans les métiers du numérique. Ce qui, en considérant l’importance de leurs besoins et le volume de leurs équipes (même externalisées), s’avère logique. Attention tout de même à ne pas négliger le point de vue des petites structures, qui semblent moins ressentir la crise, car leurs besoins en termes de digitalisation restent importants. De même, on sait qu’une importante partie de leurs projets sont limités, voire abandonnés, faute de compétences digitales à disposition.

Questionnaire (en %)

Abandon d’un projet ou d’une idée par manque de ressources liées au numérique

Un quart des entreprises interrogées abandonnent des projets liés au numérique faute de ressources dans ce domaine. Dans un secteur d’innovation, cette proportion s’avère des plus inquiétantes. Constat : le digital, au lieu d’être un tremplin économique et d’innovation, constitue encore un frein au développement dans une trop large proportion.

25%

des entreprises

Abandon d’un projet ou d’une idée par manque de ressources liées au numérique par taille d’entreprise

Les grandes entreprises sont les plus touchées par l’abandon de projets numériques en raison du manque de ressources dans ce domaine. En revanche, les abandons de projets au sein des petites structures doivent également être considérés avec une attention particulière, puisque, pour une petite entité, l’abandon de projets peut représenter une mise en péril plus importante. Le danger économique est donc certainement plus significatif pour une petite entreprise, même si les abandons y semblent moins fréquents que pour les grands groupes. Ces derniers ont en revanche une plus grande capacité à rebondir et l’abandon de projets ne se répercute peut-être pas aussi fortement que pour les plus petites sociétés.

Questionnaire (en %)

Risques de pénuries dans le futur

Gardons également à l’esprit que, dans un futur proche, le ressenti du manque de compétences numériques risque de s’accélérer dans plusieurs domaines clés. Une donne qui concerne notamment le secteur de la construction, de l’architecture et de l’ingénierie avec les technologies du BIM (Building Information Modeling).

Plus globalement, on sait également que les domaines et métiers liés aux tâches de stratégie et conceptualisation vont aller en se digitalisant toujours davantage.

Pour les actrices et acteurs économiques, notons encore que les risques de pénurie vont particulièrement impacter les segments liés à l’exploitation et à la production de biens et services. Ce qui souligne le fort besoin en matière de compétences liées aux métiers techniques, notamment pour des tâches de développement, puisque les aspects stratégiques semblent moins touchés par l’anticipation des pénuries à venir.

Questionnaire (en %)

Observations & Recommandations